Raffaele est une jeune femme d’une vingtaine d’années, d’origine italienne. Elle vit à Menton, dans le Sud de la France, avec son père et ses frères et sœurs. Depuis que sa mère est décédée, c’est Raffaele qui s’occupe de la maison et de sa famille, mettant de côté ses rêves de devenir traductrice ou photographe, se contentant d’un emploi de femme de chambre dans un hôtel. La vie de cette famille est rythmée par le travail, les discussions autour de copieux repas, et de nombreux mensonges planant au-dessus de cette bonhomie ambiante. Les destins semblent tout tracés ; Giorgio, le père, ne va pas tarder à avouer sa relation naissante avec la voisine, dont le fils, Manuel, n’a d’yeux que pour notre héroïne ; le fils aîné, Claudio, prendra la succession du patriarche, en tant que maçon, et on attend plus que celui-ci trouve une charmante demoiselle à marier. Tout va commencer à basculer le jour où Raffaele, fervente lectrice, se rend à une séance de dédicaces de son auteur favori, Sacha Aubanel. Le charme opère presque immédiatement entre nos deux futurs tourtereaux, et l’écrivain ne tarde pas à demander à la belle de lui servir de guide pendant ses quelques jours de visite à Menton. Malgré ses 23 ans, Raffaele est encore très timide, voire innocente, et perd très facilement ses moyens face à cet homme d’une dizaine d’années son aîné, et qui plus est en couple avec une magnifique parisienne. Pourtant, Sacha est conquis par la fraîcheur et la candeur de la jeune italienne, par son amour des paysages, de son village, qu’elle lui fait visiter avec beaucoup de plaisir. Etant donné les circonstances, cette relation n’ira pas plus loin qu’un chaste baiser et quelques doigts entrelacés lors d’un concert local, avant le départ de Sacha. Il retourne dans son village natal, à Langres, en Haute-Marne, et se remet à écrire. Il a trouvé une nouvelle muse, sa demoiselle à l’éventail. Nous suivons alors, en parallèle, la vie de chacun. D’un côté, Sacha se questionne quant à sa relation avec Astrid, qui ne prend pas du tout goût à la vie à la campagne, et qui semble se désintéresser de lui de plus en plus. De l’autre, Raffaele, malgré l’espoir de pouvoir percer dans la photographie, tente d’oublier cet écrivain, et de se faire une raison. Et pourquoi pas, finalement, épouser Manu, le fils de la voisine, qui l’aime depuis toujours et ne demande que ça ? Ils auraient pu oublier cette parenthèse enchantée, et continuer de vivre leurs vies comme avant, mais cela leur est évidemment impossible. Ils s’écrivent des lettres, d’abord très gentilles et modérées, prennent des nouvelles l’un de l’autre. Leur lien sera de plus en plus fort lorsqu’ils commenceront réellement à se laisser aller à tout un tas de confidences. Mais ils sont encore loin de réaliser à quel point leurs vies sont inextricablement liées… La demoiselle à l’éventail, paru aux éditions Presses de la Cité, est le treizième roman de Lyliane Mosca, qui est également journaliste culturelle. Le récit est léger, très frais, paraît parfois quelque peu désuet, tant l’élégance et le romantisme des relations qui y sont contées semblent sortis d’une autre époque. L’histoire n’en est pas moins trépidante et très bien construite, lorsque l’on découvre toutes les connexions existant entre les protagonistes. Un roman très agréable à lire, le sourire aux lèvres du début à la fin, qui réserve quelques jolies surprises.   Julie Tielemans pour Fréquence Terre. <br />

Les livres de Julie • Fréquence Terre

Les livres de Julie • Fréquence Terre

La demoiselle à l’éventail de Lyliane Mosca

JUL 7, 20203 MIN
Les livres de Julie • Fréquence Terre

La demoiselle à l’éventail de Lyliane Mosca

JUL 7, 20203 MIN

Description

Raffaele est une jeune femme d’une vingtaine d’années, d’origine italienne. Elle vit à Menton, dans le Sud de la France, avec son père et ses frères et sœurs. Depuis que sa mère est décédée, c’est Raffaele qui s’occupe de la maison et de sa famille, mettant de côté ses rêves de devenir traductrice ou photographe, se contentant d’un emploi de femme de chambre dans un hôtel. La vie de cette famille est rythmée par le travail, les discussions autour de copieux repas, et de nombreux mensonges planant au-dessus de cette bonhomie ambiante. Les destins semblent tout tracés ; Giorgio, le père, ne va pas tarder à avouer sa relation naissante avec la voisine, dont le fils, Manuel, n’a d’yeux que pour notre héroïne ; le fils aîné, Claudio, prendra la succession du patriarche, en tant que maçon, et on attend plus que celui-ci trouve une charmante demoiselle à marier. Tout va commencer à basculer le jour où Raffaele, fervente lectrice, se rend à une séance de dédicaces de son auteur favori, Sacha Aubanel. Le charme opère presque immédiatement entre nos deux futurs tourtereaux, et l’écrivain ne tarde pas à demander à la belle de lui servir de guide pendant ses quelques jours de visite à Menton. Malgré ses 23 ans, Raffaele est encore très timide, voire innocente, et perd très facilement ses moyens face à cet homme d’une dizaine d’années son aîné, et qui plus est en couple avec une magnifique parisienne. Pourtant, Sacha est conquis par la fraîcheur et la candeur de la jeune italienne, par son amour des paysages, de son village, qu’elle lui fait visiter avec beaucoup de plaisir. Etant donné les circonstances, cette relation n’ira pas plus loin qu’un chaste baiser et quelques doigts entrelacés lors d’un concert local, avant le départ de Sacha. Il retourne dans son village natal, à Langres, en Haute-Marne, et se remet à écrire. Il a trouvé une nouvelle muse, sa demoiselle à l’éventail. Nous suivons alors, en parallèle, la vie de chacun. D’un côté, Sacha se questionne quant à sa relation avec Astrid, qui ne prend pas du tout goût à la vie à la campagne, et qui semble se désintéresser de lui de plus en plus. De l’autre, Raffaele, malgré l’espoir de pouvoir percer dans la photographie, tente d’oublier cet écrivain, et de se faire une raison. Et pourquoi pas, finalement, épouser Manu, le fils de la voisine, qui l’aime depuis toujours et ne demande que ça ? Ils auraient pu oublier cette parenthèse enchantée, et continuer de vivre leurs vies comme avant, mais cela leur est évidemment impossible. Ils s’écrivent des lettres, d’abord très gentilles et modérées, prennent des nouvelles l’un de l’autre. Leur lien sera de plus en plus fort lorsqu’ils commenceront réellement à se laisser aller à tout un tas de confidences. Mais ils sont encore loin de réaliser à quel point leurs vies sont inextricablement liées… La demoiselle à l’éventail, paru aux éditions Presses de la Cité, est le treizième roman de Lyliane Mosca, qui est également journaliste culturelle. Le récit est léger, très frais, paraît parfois quelque peu désuet, tant l’élégance et le romantisme des relations qui y sont contées semblent sortis d’une autre époque. L’histoire n’en est pas moins trépidante et très bien construite, lorsque l’on découvre toutes les connexions existant entre les protagonistes. Un roman très agréable à lire, le sourire aux lèvres du début à la fin, qui réserve quelques jolies surprises.   Julie Tielemans pour Fréquence Terre.